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L'ÉTAT HYPNOTIQUE

Chacun de nous expérimente l’état de conscience hypnotique plusieurs fois par jour, c’est utile et surtout nécessaire au maintien de notre équilibre mental.

C’est donc un état tout à fait naturel !

Vous savez quand vous êtes « dans la lune », absorbé(e) par un roman ou un film, cette rêverie dans le train ou passager en voiture… Cet état modifié de conscience est normal, et c’est cet état léger que l’hypnose thérapeutique vous permet de retrouver en l’amplifiant.

Et si chacun de nous a cette faculté naturelle en soi, tout le monde peut donc bénéficier des bienfaits de l’hypnose.

« si vous le mettez dans le bon état de conscience, il n’y a rien qu’un être humain ne puisse accomplir »
Richard Bandler

Les applications de l’hypnose : « Chaque patient, chaque traitement est unique »

 

L’origine de l’hypnose

Dérivé du grec “hypnos”, signifiant sommeil, l’hypnose désigne à la fois un état modifié de conscience et les pratiques destinées à le créer. Cet état, proche du sommeil ou de la méditation, permet à l’individu d’approcher son inconscient tout en restant conscient du monde qui l’entoure.

En 1955, la British Medical Society reconnaît l’usage de l’hypnose comme procédé médical. En France, l’hypnose a été reconnue en 1992 par l’Inserm après une conférence sur ses mécanismes et ses effets par le Dr Bongartz. Ce n’est qu’en 2001 que la première formation universitaire consacrée à l’hypnose ouvre ses portes à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).

Principe de l’hypnose

L’hypnose est un mode de fonctionnement de notre cerveau, provoqué par différents moyens. Lorsqu’un patient entre en état d’hypnose, son esprit fait abstraction de tout ce qui l’entoure. L’hypnose provoque chez lui une hyperréactivité et une hypersensibilité à la parole de l’hypnotiseur.

Ainsi, le patient perçoit les choses plus largement, dans leur ensemble et avec un certain recul. Une fois sa sensorialité augmentée, le patient peut se confronter plus facilement à ses problèmes et les résoudre, calmer une peur ou modifier un comportement qui ne convient plus à sa vie.

On a souvent comparé cet état d’hypnose à une personne tellement absorbée par ce qu’elle est en train de faire (lire, regarder un film) qu’elle n’entend pas ce qui se passe autour d’elle. Parfois, ce sont nos yeux qui nous plongent dans cet état de veille. Trop sollicités, ils ne se donnent plus la peine de faire la mise au point… on rêve éveillé.

Cet état de lâcher-prise laisserait entrevoir des possibilités d’action sur l’esprit, le traitement de l’information, les réactions émotionnelles et le corps. L’intérêt de ce travail psychologique tient au fait qu’il est réalisé à un niveau inconscient. Les activités conscientes sont mises en sommeil.

Dans quels cas l’hypnose est-elle efficace ?

En 2015, l’Inserm a évalué l’efficacité de l’hypnose, en analysant toutes les études médicales disponibles sur le sujet. Son intérêt thérapeutique est confirmé pour :

  • gérer le stress
  • l’anxiété
  • soigner les maladies sous influence psychosomatique
  • diminuer la quantité de sédatifs et de médicaments antidouleur lors d’une opération (chirurgie, biopsie) ou faciliter des gestes ou des examens médicaux (action analgésique de l’hypnose).

L’intérêt de l’hypnose dans le sevrage tabagique n’est pas encore reconnu par l’Organisation mondiale de la santé, une position que confirme l’Inserm. Cela reste aussi à prouver pour :

Source : « Comment évaluer l’efficacité de l’hypnose », Inserm, communiqué du 8 septembre 2015.

Comment pratique-t-on l’hypnose ?

  • L’hypnose se pratique généralement en séance individuelle chez un hypnothérapeute. Depuis quelques années, on assiste aussi au développement de l’hypnose en ligne, via Skype ou des fichiers MP3.Pour certaines addictions (tabagisme) ou en cas de troubles alimentaires, il est possible de faire des hypnoses de groupe. Les résultats sont meilleurs et l’accès aux soins est facilité par la possibilité de rejoindre un groupe de thérapie en urgence.Le praticien en hypnose dispose d’un arsenal de propositions pour aider le patient à se focaliser :
    • arsenal visuel : demander au patient de visualiser des images apaisantes ou lui en montrer ;
    • arsenal auditif : un son, le plus souvent la voix du thérapeute, fait office de fil conducteur ;
    • arsenal tactile : un contact tactile est maintenu entre le patient et le thérapeute.

    Ces différentes techniques s’adaptent à la personnalité du patient pour lui permettre d’entrer le plus facilement possible en état d’hypnose. La focalisation prolongée induit l’hypnose.

     


    Auteur : 
     Claire Thibault   | Dr Jean-Marc Benhaiem, président de l’Association française pour l’étude de l’hypnose médicale.

    Article mis à jour  le 22 sept. 2019

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